Y'A D'L'AMOUR DANS L'AIR

"Il n'était qu'une grosse morve visqueuse et une usine à prout.
Un sac à dégueuli de chats et de tripes de rats.
Une arrachade de sparadrap pleine de croûte séchées et de giclures de poireaux.
Un vieil hamburger d'asticot rassis avec de la moucharde forte et les mites à part."
("La revanche du Capitaine Crochet")

Pardonnez cette épitaphe mais elle me soulage.

Madame Martin Chasseur a rejoint son mari au jardin de Mbin Diakar. Quel joli couple ! Quand ces deux-là se posent sur une branche de roseau placée à l'horizontale dans le Thévétia qui couve le Mc Do du vieux lézard, ils gardent quelques instants leurs ailes déployées, comme s'ils voulaient assurer leur équilibre... ou montrer à Lazare à quel point ils sont jolis.
Ils peuvent rester des heures à observer les lieux, leurs congénères. De temps en temps, ils s'en viennent taf-taf prendre une gorgée d'eau avant de remonter sur leur perchoir.
Je ne vous édifie même plus sur les  Barbicans tambours-majors... Juste vous rassurer, ils sont toujours frappeurs imperturbables et vivants...

Le spectacle est total actuellement chez le Margouillat. Hivernage et sexualité obligent.
Pas un mâle pour s'empêcher de courser Dames et Demoiselles trottinantes, rampantes, volantes... oserais-je écrire "grimpantes grimpées" ?
Le plus excité n'est autre que le margouillat avec sa tête jaune provisoire mais néanmoins chercheuse. La parade et l'apparat amoureux de l'Agame des colons en rut vaut son pesant d'arachide.
Seul à le surpasser dans le ridicule, l'homme !

illustration ZouZou Koi