CARRE BLANC

En me baladant dans les archives du site de l'INA (institut national de l'audiovisuel français), je me suis souvenu d'un évènement, d'une pratique devenue tellement ridicule, dépassée aujourd'hui: le carré blanc à la télévision française.
Instauration le 26 mars 1961, soit 7 mois après l'indépendance du Sénégal. N'y cherchez aucune cause à effet!
Ce fameux carré toubab qui, en réalité n'était autre qu'un rectangle. Ils sont bizarres dans l'hexagone quand-même!
Cette géomètre variable, pudique, pudibonde, hypocrite, puérile ne résistera pas à l'évolution des mœurs et des mentalités.
Encore moins aux révolutions des médias!
Canal +, cassettes, vidéos, dvd, ordinateurs, smartphones, réseaux sociaux, sites internet ont balayé les interdits. Oserais-je écrire...dévoilé le sexe!?!
Ici, au Sénégal, les mœurs sont différentes et ont évolué pourtant d'une manière inimaginable en quelques années.
Si, en brousse, la nudité est restée naturelle au quotidien, à Dakar, dans les grandes villes du pays et dans les stations touristiques, c'est hot!
C'est hot et ça s'affiche, ça se filme, ça se fait désormais quasi au vu et au su de tout un chacun.
"Dakar ne dort jamais", tu connais!?!
Après la danse du ventilateur, les sénégalaises ont adapté leurs fesses aux désirs de plus en plus osés, aux rythmes de plus en plus effrénés de la musique et...des instruments.
Hélas, je me dois de replacer ce fameux petit carré blanc pour pudiquement rappeler, dénoncer les viols, les excisions, les agressions sexuelles sur mineurs, le traitement des femmes...
Paradoxal Sénégal!
Il y aurait tant à écrire sur le comportement de certains, de certaines aussi.
Sinon que ma lorgnette s'embue, se brouille dès qu'un sujet scabreux apparaît dans sa lentille.
Ligne de conduite sur ligne de mire.
Ne regarder que ce qu'aime le Margouillat. Même s'il devine, même s'il sait!

(Aquarelle Alex Solotof)