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La Lorgnette du Margouillat

FEMMES

FEMMES

"Dans les années soixante, Cheikh Anta Diop, l’illustre savant-scientifique sénégalais, dans son fameux ouvrage  "L’unité culturelle de l’Afrique noire: domaines du patriarcat et du matriarcat dans l’antiquité classique", affirme avec conviction que les sociétés africaines étaient essentiellement matriarcales. C’est l’arrivée des religions monothéistes d’une part et du colonialisme européen d’autre part qui a perturbé une organisation sociale dans laquelle la femme détenait une place centrale sinon plus importante que celle de l’homme. Un système qui remonterait à la néolithisation, la période à laquelle les humains sont passés de l’état de nomades à l’état de sédentaires pour un ensemble de raisons complexes."

Si la femme est l'avenir de l'Afrique, elle ne fera donc que reprendre la place qui fut la sienne!
"Femmes je vous aime"... "à part peut-être Madame Thatcher"...

Là encore, ce grand et vieux con d'utopiste de lézard rêve...
Hommes! Laissez-vous enfin dominer par vos femmes, vos filles, vos mères! Vous allez constater à quel point la vie sera sereine, douce, intelligente.
Ce sont déjà Elles qui assurent et assument vos foyers; reconnaissez-le enfin!
Mettez-vous au travail au lieu de somnoler entre prières et ataya, palabres et parade!
(Lazare va se faire des copains sur ce coup-là)

Je plaisante mais, pas tant que ça, finalement. Je généralise, évidemment! Je connais tant d'hommes magnifiques, bosseurs, efficaces, au ménage tant correct. Je sais aussi quelques femmes acariâtres, infréquentables, peau de vache et cœur de pierre.
Sinon que le Margouillat, féministe de la première heure - c'est à dire depuis que ma Maman m'a offert la vie et son sein généreux - j'ai une admiration, une reconnaissance et une préférence très marquée pour LA femme!
Plus encore pour la femme africaine. Et, sans doute, pas forcément pour les mêmes émotions poétiques que Senghor...

"Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l’éclair d’un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moire
A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie."

(aquarelle Benoit Dabin)

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