CONFESSION

Bonjour, c'est Boumak! La tortue...
Puisqu'il a été offert une tribune à mon pote Olof, j'ai demandé, oh, non pas un droit de réponse... mais, avoir l'occasion de me confesser. Un mea-culpa que j'ai besoin d'exprimer. J'ai torop fait le con!

Je vous l'annonce sans ambages, le carapacé se carapate de Mbin Diakar!
Pourtant, je dois avouer que le cadeau était beau! Un grand jardin, des arbres, des fleurs, de l'herbage, des croquettes pour chien (mon pêché mignon), un toutou finalement bien brave avec qui je commençais à bien m'entendre, un vieux lézard patient, sympa, assez cool, un abreuvoir à oiseau qui me servait de piscine.
Manquait plus qu'un transat et un mojito-paille...

Sauf que... j'avoue, j'ai fait des bêtises...
Cette terre sablonneuse m'a enivré! J'ai commencé à creuser. Partout mais, principalement sous la citerne d'eau... qui a fini par basculer en arrachant toute l'installation, les raccordements.
J'étais sain et sauf mais il s'en est fallu de peu que je sois écrabouillé sous une tonne d'eau , de fer et de plastique.
Puis, découvrant que ça ne plaisait pas trop au Margouillat, j'ai creusé sous le mur de la concession. J'y ai découvert du câblage électrique qui m'a bien embêté dans ma progression souterraine...
Je ne me suis pas fait que de copains... Maçon, plombier, électricien, Lazare... me regardaient, les Huns et les autres, comme s'il découvraient Attila.
C'est là que j'ai deviné qu'il fallait que je déménage, que je change de crèmerie, que je me barre ailleurs.
J'avoue qu'on a été sympa avec moi!
Ils m'ont trouvé pension dans un centre refuge, revalidation et protection des tortues. Genre Club Med pour testudinidés, non loin de Joal. Je vais y retrouver Boundao! On va y passer peinard nos cent prochaines années.
Vous inquiétez pas pour nous, prenez soin de vous; la vie est si courte!
Ci kanam!

(illustration Flo Meylan)