ZIZIPHUS, FRUIT DU PÉCHÉ DE GOUMANDISE

Au jardin du Margouillat trône un énorme jujubier.
Cet arbre a la particularité de produire un nombre impressionnant de fruits, de petites baies dont raffolent les petits...et les grands.
Le Ziziphus - c'est son nom scientifique - grandit à une vitesse étonnante et, comme le vieux lézard privilégie la "non taille" au jardin de Mbin Diakar, je me retrouve avec un monstre, un boumak arbre à friandises.
Février est généralement le mois où les baies sont mûres. C'est aussi en février qu'on s'en vient quotidiennement frapper au portail de Lazare.
Les enfants déboulent par bandes entières, demandent avec une bouille irrésistible s'ils peuvent venir ramasser les jujubes tant appréciées ici. Ils retroussent jupes et t-shirts pour faire provision. C'est craquant à observer.
Les oiseaux sont également gourmands de ces petites baies orange. L'arbre est tellement généreux qu'il y en a pour tout le monde durant une quinzaine de jours. Ce sont, au sol, des tapis entiers qui s'offrent ainsi aux gloutons.
Si vous ne connaissez pas ce fruit, voici ce que j'ai trouvé au niveau santé et nutrition:

"Le jujube contient de la vitamine C, soit 48 mg par portion. En plus de son rôle d'antioxydant, la vitamine C contribue au maintien de l'intégrité de la peau, aide à la cicatrisation des plaies, protège les cellules contre le vieillissement prématuré causé par les radicaux libre et facilite les fonctions immunitaires."

D'autre part, à La Réunion, par exemple, les baies de jujube servent à la préparation du fameux rhum arrangé...

Ici, les femmes collectent les fruits pour les vendre en boundao sachets, en font des jus, des préparations pour gâteaux pour autant qu'elles ne soient pas trop gourmandes tant ces baies sont irrésistibles.
Tellement que le charretier qui m'apporte de l'eau en bidon tous les deux jours passe deux fois plus de temps à remplir la cuve depuis quelques jours. L'âne n'est pas en reste...

Dédicace à Abdou Diouf, cinq ans, gourmand irrésistible.
Illustrateur inconnu